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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 08:51

 

Il y a deux ans la journée avait un goût tout à fait particulier ...

Et le 10 novembre sera pour toujours une journée douce et sucrée.

Il y a deux ans jécrivais ces mots, envie de les partager avec vous aujourd'hui.

Un peu de moi, d'elle et de nous. 

 

Nous pensions avoir trouvé notre équilibre … 2 enfants, 2 parents … ça nous semblait si simple et évident …

Mais tu as su te faufiler jusqu’au creux de mon ventre. Tu nous as choisis, tu as décidé que notre famille serait aussi la tienne.

Tu étais Minuscule mais tu as tout chamboulé …

Tu étais Minuscule mais tu prenais déjà tellement de place dans nos têtes, nos cœurs, nos vies …

Comme une évidence. 

 

Cette grossesse aura été une grossesse à part sur bien des points, une grossesse à ton image, pleine de surprises.

Nous t’attendions, nous nous étions mis en tête que tu serais en avance. Chaque jour on se demande comment la journée se terminera.

Tu as su nous faire patienter. 

 

Cette nuit-là est synonyme d’insomnie. Je n’arrive pas à trouver le sommeil, mais pourtant je suis bien.

Nous sommes le 10 novembre, une semaine tout juste avant le terme.

J’ai les mains posées sur mon ventre et je laisse les minutes s’égrainées …

Je ressens quelques contractions, espacées, non douloureuses et tellement habituelles …

Vers 3h30 elles vont changer. Rien de douloureux non plus, mais elles sont différentes. A ce moment-là je sais très bien ce qu’elles annoncent !

Elles vont vite se rapprocher et s’intensifier. A partir de 4h30 elles s’enchainent, toutes les 5 minutes, elles me serrent et m’envahissent le dos.

Ton papa se réveille, il se rend tout de suite compte que quelque chose se passe, il comprendra très vite lui aussi …

J’essaye de trouver une position pour me soulager, c’est difficile. Je m’installe sur le ballon.

Ton papa s’agite … un peu trop pour moi. Je sens que j’ai besoin de calme pour apprivoiser cette douleur. Je refuse de me laisser emporter. Je profite de chaque répit entre les contractions pour souffler.Petit à petit on se prépare, on prépare les affaires de tes sœurs qui dorment sans se douter …

On appelle ta Mamy pour qu’elle vienne les surveiller. Elle arrive vite, elle sera là à leur réveil …Il est 6h00 et nous partons pour la maternité l’esprit tranquille.

La route se fait dans le calme, on compte, on pronostique, on imagine …

 

En arrivant à la maternité 1/2h plus tard on avance au rythme des contractions.Sortir de la voiture est compliqué, je trouve l'assenceur trop long, les couloirs trop grands ...

Une aide-soignante nous accueille et nous installe dans la salle d’examen. Elle s’éclipse.Je préviens ton papa que je ne pourrais pas m’allonger pour un monitoring. J’ai vraiment trop mal pour ça.La sage-femme arrive, Céline. Elle comprend pour le monitoring. Elle m’examine, le col est déjà dilaté de 7 cm. Elle propose d’oublier le monito et d’aller directement en salle de naissance si je préfère. Elle posera juste la sonde quelques secondes pour vérifier ton rythme cardiaque.

 

Je ne veux pas m’allonger pour le moment. Je reste debout, en m’appuyant contre le lit. Ton papa me masse le bas du dos. Ça me fait vraiment du bien.Entre chaque contraction on discute, on plaisante même avec la sage-femme et l’auxiliaire de puériculture. On se dit qu’il faudrait qu’on se décide pour ton prénom …Céline me demande si je veux accoucher debout. Mais je ne sais pas, j'ai envie de m’allonger. Elle en profite pour m’examiner. Tu es déjà presque là ... Dès que je sentirais l’envie, je pourrais pousser. J’appréhende les prochaines minutes, quelque chose me retient. Mais Céline et Brigitte (l’auxiliaire) me rassurent, m’encouragent. J’ai le temps.

 

Les 5 minutes qui suivent vont être intenses. Ton papa s’installe derrière moi, il me tient les bras pour m’aider à chaque contraction. Je ne peux m’empêcher de crier ma douleur, comme pour l’aider à sortir, comme pour t’aider toi. J’essaye de me détendre entre chaque, je reprends mon souffle. J’ai même ri avec Céline et Brigitte quand ton papa m’a dit de ne pas m’endormir … comment le pourrais-je !! Et puis je te vois, j’entends Céline, elle me dit de t’attraper … ça va tellement vite, mes mains tremblent … et tu es là, sur moi, contre moi … tu es toute ronde, toute chaude … je pleure, je ris, je te renifle et te caresse … Bienvenue Augustine. Il est 7h15. Ces instants sont uniques, magiques …Céline et Brigitte nous laisse faire connaissance, juste nous trois. Tu auras très vite envie de téter. J’ai déjà hâte que tu rencontres tes sœurs, j’ai déjà hâte d’être chez nous … on sortira de la maternité au bout de 24h.

 

Tu es la cerise qui manquait à notre gâteau … 

 

Ma Minuscule, ma Paupiette, ma Surprise, ma Cerise, ma Jolie, ma Toute Petite ... 

 


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commentaires

B
<br /> un bien joli texte pour une jolie arrivée dans ce monde<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> joyeux anniversaire à ta mini jolie<br />
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C
<br /> Très touchant tes mots... <br /> <br /> <br /> Merci pour ce partage si "intime" ! <br /> <br /> <br /> Et joyeux anniversaire à Augustine ! <br />
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L
<br /> C'est tellement bon cette dernière cerise...
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C
<br /> J'ai oublié l'essentiel : joyeux anniversaire jolie Augustine !<br />
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C
<br /> Quel joli récit ! merci de nous le faire partager ! Je rêve aussi de ma cerise sur le gateau, mais la nature ne semble pas d'accord ... peut etre un jour ...<br />
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